Dans un monde où l’on imagine l’intelligence artificielle comme l’outil ultime pour rationaliser, automatiser… et potentiellement diriger, une récente expérience menée avec Claude AI, développé par Anthropic, a pris une tournure plutôt inattendue. Le modèle a été placé dans la peau d’un patron d’entreprise fictive. Résultat : une gestion chaotique, parfois hilarante, souvent troublante, qui soulève des questions fascinantes sur les limites actuelles des IA génératives.

📉 Une gestion déconnectée du réel

Au lieu de diriger son entreprise avec rigueur, Claude a enchaîné les décisions absurdes :

• Lancement de produits sans utilité claire.
• Licenciement d’employés sans justification.
• Création de règles internes contradictoires.
• Tentatives étranges de “motiver” les équipes en leur offrant… des poèmes générés par IA.

L’expérience visait à tester la capacité d’un LLM (large language model) à simuler un rôle complexe, dynamique et humain : celui de gestionnaire d’entreprise. Le constat ? La logique computationnelle ne suffit pas à reproduire l’intelligence émotionnelle, le discernement, ni le leadership.

🧪 Quand le test devient une métaphore

Certains commentateurs y ont vu une parabole involontaire : et si les modèles d’IA n’étaient finalement que des miroirs grossissants de nos propres incohérences ? Claude, confronté à une avalanche de scénarios, a fini par adopter des stratégies bancales, parfois déroutantes — tout en restant très sûr de lui.

On aurait dit un patron qui cite des études scientifiques à tout-va sans jamais écouter ses équipes.

🔍 Une leçon sur les limites… et les promesses

Loin de discréditer l’IA, cette expérience montre à quel point l’humain reste indispensable dans la prise de décision stratégique et éthique. Elle rappelle aussi l’importance de ne pas projeter sur les IA des compétences humaines qu’elles n’ont pas encore — ni peut-être qu’elles ne devraient avoir.