🖼️ « Le Louvre de Bluesky » ferme ses portes : chronique d’un musée du cringe numérique
Published July 6, 2025, 8:03 p.m. by Diego.Perez.Mota
C’est un week-end morose pour les habitués de Bluesky. Le compte culte The Louvre of Bluesky, connu pour son humour acide et ses captures d’écran impitoyables, a disparu de la plateforme. Pour beaucoup, c’était bien plus qu’un simple compte anonyme : c’était un miroir déformant, un musée du grotesque numérique, un avertissement silencieux à tous ceux qui postent sans réfléchir.
Le musée du mauvais post
Le principe du Louvre était simple, mais redoutablement efficace : collecter les pires publications de Bluesky — celles qui font grincer des dents, rire jaune ou détourner le regard. L’auteur du compte ne se contentait pas de moqueries faciles. Il construisait une véritable typologie du malaise numérique, exposant les absurdités, les contradictions et les moments de gêne pure qui pullulent sur les réseaux sociaux.
Chaque post sélectionné semblait dire : «Voilà ce que nous sommes devenus.» Et pourtant, c’était toujours drôle. Cruel, parfois, mais drôle.
Une fermeture sous pression
Dans un message publié en dehors de la plateforme, l’auteur du Louvre a expliqué les raisons de cette fermeture soudaine. Selon lui, un individu malveillant aurait contacté son employeur — ainsi que celui de sa compagne — dans une tentative manifeste d’intimidation. Face à cette pression personnelle, il a choisi de suspendre le compte, sans certitude de retour.
Il qualifie l’auteur de cette dénonciation de « loser et lâche », et laisse entendre que cette attaque visait à le faire taire, non pas pour des raisons éthiques, mais par vengeance personnelle.
Un vide dans l’écosystème de Bluesky
La disparition du Louvre laisse un vide étrange. Ce compte, à la fois redouté et respecté, jouait un rôle de régulateur informel. Il rappelait à chacun que le ridicule est éternel sur Internet, et qu’un post mal inspiré pouvait finir encadré dans ce musée numérique.
Sa fermeture soulève aussi une question plus large : dans un espace social où l’anonymat est fragile et la dénonciation facile, peut-on encore critiquer sans risquer des représailles personnelles ?
L’héritage d’un compte culte
Même si le Louvre de Bluesky ne revient jamais, son esprit hante déjà la plateforme. Chaque utilisateur qui hésite avant de cliquer sur « publier » se souvient de lui. Il a instauré une forme de conscience collective, une peur douce mais salutaire : celle d’être immortalisé pour un post absurde.
🎠Conclusion
Le Louvre de Bluesky n’était pas qu’un compte drôle. C’était un projet éditorial, une œuvre critique, un geste artistique déguisé en shitpost. Sa disparition est une perte pour la culture numérique, mais aussi un rappel : sur les réseaux, nous sommes tous à un mauvais post d’être encadrés à jamais.
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