Comment un pari audacieux a propulsé Microsoft au sommet de l’informatique mondiale

En 1980, Bill Gates n’est encore qu’un jeune entrepreneur de 25 ans, cofondateur de Microsoft avec son ami Paul Allen. L’entreprise est prometteuse, mais loin d’être un géant. Pourtant, cette année-là, Gates prend une décision qui va bouleverser sa trajectoire — et celle de l’histoire de l’informatique.

🧠 Le défi : répondre à IBM

IBM, le mastodonte de l’informatique, cherche un système d’exploitation pour son futur micro-ordinateur, l’IBM PC. À l’origine, IBM se tourne vers Digital Research pour obtenir CP/M, mais les négociations échouent. Microsoft, qui n’a jamais développé de système d’exploitation, voit une opportunité.

Bill Gates promet à IBM qu’il peut fournir un OS. Problème : il n’en a pas.

💸 L’achat stratégique : QDOS

Plutôt que de coder un système à partir de zéro, Gates et Allen achètent les droits d’un logiciel existant : QDOS (Quick and Dirty Operating System), développé par Tim Paterson de Seattle Computer Products. Montant de la transaction : 75 000 dollars.

QDOS est ensuite modifié et rebaptisé MS-DOS (Microsoft Disk Operating System). C’est ce logiciel que Microsoft livre à IBM.

🏆 Le coup de génie : garder les droits

Le véritable coup de maître de Gates ne réside pas dans l’achat, mais dans la négociation du contrat, Microsoft conserve les droits sur MS-DOS. Résultat : lorsque IBM PC devient un standard mondial, Microsoft vend MS-DOS à des dizaines de constructeurs. Le logiciel devient omniprésent, et Microsoft explose.

📈 Conséquences historiques

• MS-DOS équipe plus de 90 % des PC dans les années 80
• Microsoft devient le leader mondial du logiciel
• Bill Gates devient milliardaire avant 40 ans

🎯 Conclusion : coder n’est pas toujours la clé

Ce moment historique montre que la réussite ne dépend pas toujours du génie technique. Parfois, la vision stratégique, le timing et l’audace commerciale font toute la différence.

À 25 ans, Bill Gates n’a pas codé le logiciel qui a changé sa vie. Il l’a acheté — et il a su en faire un empire.